Selon l’Observatoire du football CIES , les indemnités de transfert investies lors des dix dernières saisons par les clubs de football à l’échelle mondiale pour mesurer l’évolution des sommes engagées et l’inflation des prix des joueurs. Le premier chapitre examine les tendances des montants dépensés par les clubs, tandis que le deuxième chapitre se concentre sur l’inflation des prix des joueurs, mesurée globalement et par segments de marché spécifiques, tels que le poste des joueurs, leur âge au moment du transfert et la zone géographique du club recruteur. Les données proviennent du travail de et incluent à la fois les indemnités de transfert fixes et les paiements conditionnels.
Sommes engagées
Les investissements des clubs pour recruter des joueurs ont connu une croissance presque continue de 2013/14 à 2019/20, suivie d’une baisse drastique en 2020/21 en raison de la pandémie. Une reprise a été observée dès la saison suivante, atteignant des niveaux proches des records précédents. En parallèle, la part des paiements conditionnels a augmenté, représentant désormais plus de 15% du total des indemnités. Les chiffres montrent une hausse des transactions payantes, mais aussi une inflation des prix des transferts, bien que ces augmentations soient à nuancer du fait de l’importance croissante des paiements conditionnels.Inflation des prixL’inflation des prix des joueurs a été analysée en utilisant un modèle statistique basé sur 5,244 transactions payantes entre 2013/14 et 2022/23. Ce modèle révèle que l’inflation annuelle moyenne des prix des transferts a été de 9,0% sur la dernière décennie, atteignant 13,8% avant la pandémie et stabilisée à -0,2% lors des trois saisons suivantes. Les augmentations de prix ont été particulièrement marquées pour les défenseurs centraux, les défenseurs latéraux et les jeunes joueurs de 21 ans ou moins. La crise sanitaire a surtout accéléré la domination des clubs de la Premier League, qui ont vu leurs investissements croître de manière disproportionnée par rapport aux autres ligues.